1/10/13

D'Artagnan et l'homme de Meung, Richelieu et



Le même jour le jeune homme se mit en route, muni des trois présents paternels et qui se composaient, comme nous l’avons dit, de quinze écus, du cheval et de la lettre pour M. de Tréville  comme on le pense bien, les conseils avaient été donnés par-dessus le marché.
Avec un pareil vade-mecum, d’Artagnan se trouva, au moral comme au physique, une copie exacte du héros de Cervantes, auquel nous l’avons si heureusement comparé lorsque nos devoirs d’historien nous ont fait une nécessité de tracer son portrait. Don Quichotte prenait les moulins à vent pour des géants et les moutons pour des armées, d’Artagnan prit chaque sourire pour une insulte et chaque regard pour une provocation. Il en résulta qu’il eut toujours le poing fermé depuis Tarbes jusqu’à Meung, et que l’un dans l’autre il porta la main au pommeau de son épée dix fois par jour  toutefois le poing ne descendit sur aucune mâchoire, et l’épée ne sortit point de son fourreau. Ce n’est pas que la vue du malencontreux bidet jaune n’épanouît bien des sourires sur les visages des passants  mais, comme au-dessus du bidet sonnait une épée de taille respectable et qu’au-dessus de cette épée brillait un œil plutôt féroce que fier, les passants réprimaient leur hilarité, ou, si l’hilarité l’emportait sur la prudence, ils tâchaient au moins de ne rire que d’un seul côté, comme les masques antiques. D’Artagnan demeura donc majestueux et intact dans sa susceptibilité jusqu’à cette malheureuse ville de Meung.
Mais là, comme il descendait de cheval à la porte du Franc Meunier sans que personne, hôte, garçon ou palefrenier, fût venu prendre l’étrier au montoir, d’Artagnan avisa à une fenêtre entrouverte du rez-de-chaussée un gentilhomme de belle taille et de haute mine, quoique au visage légèrement renfrogné, lequel causait avec deux personnes qui paraissaient l’écouter avec déférence. D’Artagnan crut tout naturellement, selon son habitude, être l’objet de la conversation et écouta. Cette fois, d’Artagnan ne s’était trompé qu’à moitié : ce n’était pas de lui qu’il était question, mais de son cheval. Le gentilhomme paraissait énumérer à ses auditeurs toutes ses qualités, et comme, ainsi que je l’ai dit, les auditeurs paraissaient avoir une grande déférence pour le narrateur, ils éclataient de rire à tout moment. Or, comme un demi-sourire suffisait pour éveiller l’irascibilité du jeune homme, on comprend quel effet produisit sur lui tant de bruyante hilarité.


Le vrai cadeau de son père à D'Artagnan était la capacité de manier l'epée ;D




Un soir d'été, dans un village du coeur de la France, Gillian Tindall a découvert par hasard, dans une vieille maison inhabitée qui venait d'être vidée de tout ce qui y avait été accumulé pendant cent cinquante ans, un trésor caché : un petit paquet de lettres datant des années 1860, soigneusement pliées et enfermées dans une boîte. Celles-ci étaient adressées à la fille de l'aubergiste de Chassignolles, Célestine ; toutes, sauf une, étaient des demandes en mariage. Gillian Tindall allait passer les années suivantes à compulser des archives poussiéreuses, à fouiller des greniers de ferme, à explorer les souvenirs et les mythes des hommes et des femmes de la région. En essayant de reconstituer la vie émouvante et obscure de cette femme, ainsi que les vies de ses contemporains et de ses descendants, l'auteur est parvenue, de fil en aiguille, à évoquer non seulement le monde disparu de ce village mais aussi une période cruciale de l'histoire française. Célestine Chaumette naquit en 1844, à une époque où les villages comme celui de Chassignolles, perdu au milieu des forêts de chênes hantées par les loups, n'étaient pas bien différents de ce qu'ils avaient été au Moyen Age. Elle y vécut jusqu'en 1933, alors que les routes, les chemins de fer, les magasins, les écoles et une guerre mondiale avaient transformé la campagne aussi profondément que si des siècles s'étaient écoulés.



Lorsque, en 1876, Robert Louis Stevenson rencontre Mrs. Osborne, une Américaine de trente-cinq ans, séparée de son mari et mère de deux enfants, c'est le coup de foudre immédiat. Cette jeune femme joyeuse, sauvage, qui a derrière elle le passé rude et mouvementé d'une pionnière de l'Ouest, incarne aux yeux du jeune Ecossais un nouvel idéal féminin. Entre ces deux êtres passionnés naît un amour extraordinaire, qui défiera les conventions et les frontières, de l'Angleterre à la Californie, jusqu'aux lointaines îles Samoa. Biographie à la fois fidèle et romancée, fruit d'une enquête de cinq années, le Fanny Stevenson d'Alexandra Lapierre retrace la vie hors du commun d'une femme résolument moderne, douée d'une volonté de fer et qui, muse et compagne d'un de nos plus grands écrivains, est devenue une légende à elle seule.



Entre Gretz et le Berry, les personnages mises en scène sont nombreux :

Une jeune fille/grande-mère française (de 170 ans!)
Un écrivain anglais : Robert Louis Stevenson (enterré sur une colline dans un île de Samoa)
Une américaine : Fanny Osborne
Une historienne anglaise : Gillian Tindall
Une peintre australien : Norman Lloyd
Plusieurs ânes : ici et là (;D ).. .. dont un dans les Cévennes...
Toute une bande d'artistes à Grez-sur-Loing
Un peintre américain : le maître ! (à qui je dois tout le bazaar!)
Plusieurs artiste français : notamment Michel de Gallard
Une écrivaine française : George Sand
Je mets Chopin, donc ? (j'ai visité sa maison en Pologne... )

Hop, y en d'autres - j'ajoute Alain Fournier et ses personnages... ...et pleins d'autres... dreams are my reality ;)



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