4/22/14

Sur les traces d'Henri Martin 5/5


























 
On a trouvé son tombeau sans problème, reste à trouver sa maison... ...difficile, on demande, enfin une charmant jeune femme nous amène - la maison (dans la colline) est propriété privé - mais son atelier (tout seul en haut de la colline) est là - délabré - attention : document historique! On est en présence maintenant...


Dans la montée


















Sa maison











Pour revenir au cimetière...







Une vie.

Je m'interpose? Je suis certainement (et malheureusement) pas de ceux qui vont prendre le relais - mais il a fait son mieux pour partager,    moi aussi j'essaie de partager cette superbe journée  - il serait, je crois, heureux, que nous tous, on est là - a voir avec ses yeux, à voir ce qu'il a aimé avec nos yeux...


...les faucheurs et filles devant les peupliers . ..et tout le reste... -  maintenant à jamais...








Coincidence incroyable

Charley Parker a fait un article sur Henri Martin sur son blog Lines & Colors !!!!!

http://linesandcolors.com/

aussi via Lines and Colors (en français quand même!)


http://ostarc.blogspot.fr/2009/06/henri-martin-peintre-1860-1943.html

qui commence comme suit ;D :

On reconnait communément deux grandes spécialités au peintre Edgar Degas : les représentations aux pastels de jeunes filles en tutu et les jugements acerbes sur ses confrères peintres. Henri Martin n'y a pas échappé. Degas le qualifiait, pour résumer, d'impressionniste pour sous-préfectures.
Ça n'est pas faux. Honoré par les grandes institutions de la nation, médaillé, couvert de prix, Henri Martin a tapissé durant près de 60 ans des hectares de murs de mairies et de bâtiments publics avec d'immenses et édifiantes peintures murales, à la manière néo-impressionniste.

Henri Martin : La Bastide-du-vert et Marquayrol (détail)Il a été affecté par toutes les maladies en «...isme» de son temps, du romantisme à l'académisme, ponctuées de fortes poussées d'infantilisme (symbolisme, spiritualisme, mysticisme rose-croix et autres philosophies pour boyscouts).
Alors naturellement, vers la fin des années 1880, comme nombre d'autres peintres de l'époque (Gauguin, Van Gogh, Segantini...), il attrapait le virus du divisionnisme (ou pointillisme), propagé par Seurat et Signac. Et il n'en guérit jamais. Pendant plus de 50 ans, toutes ses œuvres, des grandes machines officielles aux croquis les plus intimes, seront faites de taches colorées juxtaposées.
On comprend pourquoi Degas lui en voulait. Il avait transformé en un style compassé, théâtral, presque académique, une manière de peindre qui était née de la liberté et du refus des conventions et des compromissions. Et trahison ultime, il en vivait royalement. Au point qu'il acheta en 1900 une maison dans le Lot, près de Cahors (suivie de deux autres à Saint Cirq-Lapopie et Collioure), où il se retira presque de toute vie mondaine pour peindre des séries de paysages colorés, calmes et confortables, pendant encore 40 ans.

Sur les traces d'Henri Martin 4/5




Entre poésie et 'réalité', "...the boat is carrying me.."






















« Saint Cirq Lapopie est sans doute un des rares lieux où ceux qui le méritent peuvent encore se rencontrer au carrefour des siècles ».  Voilà ce qu'écrivait Adrien Dax, un peintre venu à Saint-Cirq Lapopie dans les années 50-60.

Parmi ces peintres venus dans la mouvance des surréalistes autour d'André Breton, on peut citer Toyen, Man Ray, Paalen, Alechinsky, d'Orgeix, Pierre Daura et Henri Martin (1882-1943), qui demeura plusieurs années dans notre village qui fait partie de "l'un des plus beaux villages de France".

  • André Breton venait poursuivre son rêve de pierre et de lumière, en sa maison acquise en 1950 à Saint-Cirq-Lapopie, l’ancienne auberge des Mariniers (toujours visible).
« C'est au terme de la promenade en voiture qui consacrait, en juin 1950, l'ouverture de la première route mondiale - seule route de l'espoir - que Saint-Cirq embrasée aux feux de Bengale m’est apparue - comme une rose impossible dans la nuit. Cela dut tenir du coup de foudre si je songe que le matin suivant je revenais, dans la tentation de me poser au cœur de cette fleur : merveille, elle avait cessé de flamber, mais restait intacte. Par-delà bien d'autres sites - d'Amérique, d'Europe - Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement : celui qui fixe à tout jamais. J'ai cessé de me désirer ailleurs. Je crois que le secret de sa poésie s'apparente à celui de certaines Illuminations de Rimbaud, qu'il est le produit du plus rare équilibre dans la plus parfaite dénivellation des plans. L'énumération de ses autres ressources est très loin d'épuiser ce secret…. Chaque jour, au réveil, il me semble ouvrir la fenêtre sur les Très Riches Heures, non seulement de l'Art, mais de la Nature et de la Vie ». André BRETON - Saint-Cirq-Lapopie, le 3 septembre 195112.

Sur les traces (pas) d'Henri Martin 3/5 (roadtrip)





Nous quittâmes Toulouse sous un ciel gris...

A Montauban, le musée Ingres (à droite dans la 2ème image ci-dessous) est fermé les lundi...  :(










 La Présidente et le Directeur Artistique et Financier du nouvellement formé "The Henri Martin Appreciation Society"







.....mais (bonheur!) le musée Henri Martin à Cahors est ouvert!!! .... miracle! (dame charmante à l'accueil)

 



Il s'agit d'être honnête? De capturer ces moments qui valent la peine de devenir portable/transportable (accrochés dans nos maisons, restés dans nos cœurs) pour longtemps? (ces faucheurs avec les filles qui dansent - ce jour - pierre blanche - à jamais?)



St-Cirq-Lapopie (donc, on y va! - attends)


 Qu'est-ce que j'aime ce tableau! Jurney-esque, Gaillard-esque, en plus




Labastide-du-Vert (on y va, patience!)



Il est fort car il arrive à être toujours là - il nous parle, nous touche - nous communique, le voilà :








Description de l'image  Martin, Henri-Guillaume, peintre, BNF Gallica.jpg.